Citroën D6

Présentation de l’auteur à coté de sa D6

Présentation de l’auteur

Bonjour visiteur curieux et forcément passionné de petites Citroën.

Je suis Bob, passionné de petites Citroën, je possède et ai possédé plusieurs 2cv et Dyanes. Je suis le président du Club « Les Deuch’arentes » et une info, j’ai l’âge de la D6.

INFORMATION IMPORTANTE, les membres du Dyane Club de France m’ont aidé gracieusement à rectifier mes erreurs.
http://dyaneclub.fr/

Pourquoi j’ai fait ce site ?

En décembre 2014, j’ai acheté cette D 6, elle n’était pas dans cet état mais après un peu plus de 2 ans de travaux de restauration et surtout grâce à l’aide de mes 2 amis de longue date, Mathieu et Yannick, elle est devenue dans l’état que vous voyez sur la première photo.

C’est pour les remercier que j’ai créé ce blog parce que sans eux, je ne me serais pas lancer seul dans ce projet et aussi pour faire découvrir un véhicule sans qui la Dyane 6 que tout le monde connait n’aurait peut être pas existé.

Introduction

Tout d’abord, je tiens à souligner que les informations que je vais délivrer dans les différents articles qui suivent, viennent pour la plupart du site officiel de CITROËN FRANCE, partie historique, https://www.citroen.fr/univers-citroen/l-histoire-citroen.html, je vous encourage à visiter cette rubrique très intéressante.

J’ai demandé en expliquant ma démarche et obtenu gracieusement l’autorisation de publier un extrait de l’histoire des automobiles Citroën qui concerne la Citroën D6.

Les articles qui ne proviennent pas de ce site, ils ne sont qu’une interprétation personnelle de l’Histoire des petites Citroën, d’autres en revanche, ont été écrits et répétés dans de nombreux livres et revues.

IMPORTANT : Ce site est comme moi, perfectible, je vous encourage à me faire part des erreurs commises, des omissions et surtout je cherche à faire un recensement de toutes les D6 survivantes avec des photos si possible.

Alors n’hésitez pas à m’envoyer vos remarques, pas désobligeantes, s’il vous plaît, merci.

D6, la voiture oubliée par l’Histoire et même par Citroën

Extrait du site Citroën France

Je n’ai volontairement pris que ce qui concernait que les petites Citroën, 2cv, Dyane et Ami pour illustrer l’objet du blog.

Le site Citroën France, lui est complet, il retrace la place prépondérante de Citroën dans l’Histoire de l’Automobile française mais aussi mondiale.

1936 CROQUIS DE LA CITROËN 2CV

12 janvier 1938

PROTOTYPE DE LA CITROËN 2CV

23 AOÛT 1939

PV DE COMMERCIALISATION DE LA CITROËN 2CV

07 OCTOBRE 1948

PRÉSENTATION DE LA CITROËN 2CV

OCTOBRE 1950

PRÉSENTATION DE CITROËN 2CV VAN AU SALON DE PARIS

MARS 1951

PRODUCTION DE LA CITROËN 2CV FOURGONNETTE

24 AVRIL 1961

LANCEMENT DE LA CITROËN AMI 6

OCTOBRE 1964

CITROËN AMI 6 BREAK

DÉCEMBRE 1964

PORTES DE LA CITROËN 2CV

JUILLET 1967

CITROËN DYANE

Insertions personnelles

La Dyane telle qu’elle sort en 1967, elle s’appelle Dyane, tout simplement, l’anagramme de DYNA, car l’étude de ce modèle a été confié à Panhard.

Elle devait remplacer la 2CV et concurrencer la Renault 3 et surtout la 4L arrivée sur le marché en 1961. La 4L avec ses 4 chevaux fiscaux, son hayon, son moteur plus puissant que la 2cv ( 747 cm3) et même 845 cm3 en 1964, 6 vitres latérales et disponible en fourgonnette en même temps que la berline.

Avec tous ces avantages par rapport à la 2cv, la Renault 4L a été en tête des vente en 1962, 1963, 1964, 1965, 1967 et 1968.

Ce n’est pas la Dyane qui va véritablement la concurrencer, en 1967, la Dyane est présentée au public avec seulement 4 vitres, le petit moteur de 425 cm3 et un embrayage centrifuge.

Citroën avait misé sur l’esthétique, plus moderne que la 2CV, avec ses phares incorporés dans les ailes, moins controversée que la lunette inversée de l’AMI 6 berline, et en corrigeant les principaux défauts de la 2CV dans l’espoir de la remplacer.

*Dans la rubrique, je vois des Dyanes partout, si vous roulez un jour sur une autoroute où il y a du brouillard, sur les panneaux à messages variables (des points jaunes sur fond noir), vous verrez une Dyane qui rentre dans le brouillard. La Dyane, voiture référence ?

Elle avait des atouts qui aurait pu faire oublier la 2CV :

Hayon avec banquette rabattable (en option) pour la transformer en break, plus de place à l’avant grâce au dessin des portières, accoudoirs, vide-poches dans les portières avants, roue de secours et outils placés dans le compartiment moteur pour libérer de la place dans le coffre, enjoliveurs de roue de série sur toutes les Dyanes(exceptée les versions Luxe comme le nom ne l’indique pas), couleurs de capotes assorties avec la couleur de la carrosserie, vitres coulissantes à l’avant, cendrier incorporé dans le tableau de bord(à partir de février 1968), ouverture intérieure de la capote, feux arrières innovants avec 3 ampoules qui éclairent aussi la plaque d’immatriculation, clignotants avants profilés dans les ailes (qui seront repris par Alpine, c’est dire s’ils sont beaux).

Malgrè tout ce que l’on peut dire sur la Dyane et son aspect, en 1967, Citroën n’avait pas à rougir de sortir ce modèle.

Ça aurait pu marcher mais tous ces défauts de la 2CV et avantages de la Dyane avaient déjà été corrigés par les équipementiers, ENAC pour le hayon, ROBRI pour « dévulgariser » la 2CV des champs avec des accessoires chromés pour les plus connus mais un grand nombres d’accessoiristes avaient déjà sortis pour la 2CV des bloques vitres pour éviter qu’elles ne retombent sur les avant bras, des cendriers à visser sur le tableau de bord, des vide-poches pour les portières avant plus ou moins réussis, clignotants avants et arrières plus visibles et plus jolis que ceux absents des débuts de la 2CV ou rapportés sur la custode arrière.

Pour l’anecdote, mon beau-père qui tenait un garage automobile fin 1960 et début 1970 a découpé un nombre incalculable de custodes arrières de 2CV pour installer à la demande des propriétaires une 5 et 6ième vitre, pour moderniser leurs autos, sacrilège mais c’était la mode et un moyen pas cher de faire croire qu’on avait changé d’auto.

RAPPEL DU CONTEXTE DES ANNÉES ANTÉRIEURES A LA DYANE

En Avril 1961, Citroën lance l’Ami 6 berline avec sa lunette arrière inversée qui est loin de faire l’unanimité et la même année, Renault sort la 4L, le résultat est sans appel, prévisions des ventes non atteintes en 1961 et pire, baisse des ventes en 1962.

Conscient de l’engouement de la 4L et de son hayon, Citroën planche sur une version break de l’Ami 6 pour éviter le naufrage, la version break de l’Ami 6 sort en octobre 1964 et rencontre un franc succès auprès du public, toujours fidèle à la marque, l’Ami 6 break sera le modèle le plus vendu en France en 1966, détrônant la 4L.

Les ventes de l’Ami 6 de 1961 à 1969 se composent de 483 986 berlines, 551 880 break et 3 518 Ami 6 Service (version break destinée aux professionnels, 2 places, pas de portières arrières, arrière vitré ou tôlé, des ailes arrières interminables, modèles aujourd’hui quasi introuvables).

En 1964, les ventes de 2CV baissent, Citroën se décide à la remplacer, elle s’appellera Dyane.

Les 3 erreurs de Citroën pour ce modèle à son lancement en 1967 qui vont faire que ce sera un échec sont que :

• La Dyane est équipé du petit moteur de 425 cm3,
• Le système électrique en 6 volts et ses conséquences.
• Et surtout le prix, excessif par rapport à la concurrente directe (voir plus bas)

Les acheteurs ont déjà dans la gamme Citroën, l’Ami 6 break qui est similaire mais qui a un moteur 602 cm3, un hayon et est en 12 volts depuis 1966.

En janvier 1968, la Dyane 425 Confort était vendue 6 590 F alors que la R4 Export ne  coûtait que 6 480 F, ceci étant aggravé par le fait que sur la Dyane, il fallait rajouter de nombreuses options pour des équipement livrés en série sur le R4 – banquette rabattable par exemple – (source Auto-journal du 4 janvier 1968, match R4/Dyane) . Par ailleurs Renault pratiquait une politique commerciale agressive avec des rabais, en particulier pour les flottes, et des reprises aguichantes, toutes choses que Citroën refusait catégoriquement.

PRIX ET OPTIONS (source « La Dyane de mon père »)

Comparatif des prix de la gamme Citroën en novembre 1967 :

• 2 CV AZA ……………………….. 5 394 Francs
• Dyane Luxe…………………….. 6 059 Francs
• Dyane Confort…………………. 6 694 Francs
• Ami 6 Berline Tourisme …….. 7 078 Francs
• Ami 6 Berline Confort ……….. 7 173 Francs
  

Liste des options de la Dyane (avec prix connus)

• Antivol de direction …………………………………….. 63 F
• Embrayage centrifuge ………………………………… 100 F
• Cardans homocinétiques (version Luxe) …………. 160 F
• Sièges avants séparés …………………………………… 60 F
• Tubes de protection en inox et butoirs à l’arrière … 30 F
• Lave-glaces ………………………………………………… 21 F
• Ceintures de sécurité à l’avant ………………………. 104 F
• Plancher arrière amovible ……………………………. 43 F
• Banquette arrière rabattable ………………………….. 83 F
• Rétroviseur extérieur avant gauche …………………. 16 F
• Chauffage -20° par échangeur thermique ………… 774 F

ET CITROËN CRÉA LA D6

Citroën réalise en quelques semaines que la Dyane dans sa version initiale ne se vend pas aussi bien que prévu, il se vend moins de Dyanes, en 1967, de son lancement en juillet jusqu’à la fin de l’année que de 2CV fourgonnettes, certes sur une année(47 712 Dyanes, 55 281 2CV fourgonnettes et presque 100 000 2CV berlines).

La D6, un essai, un pari, un prototype ?

La Dyane 6 a été présentée à Bruxelles le 17 janvier 1968 parce-que les Belges faisaient vraiment la tête : on leur proposait une Dyane 425 plus chère qu’une 2CV AZAM6 602 cm2 qui n’était pas remplacée, moins chère, mieux équipée et disponible presque immédiatement…. Mais alors que l’AZAM 6 était produite exclusivement à Forest pour le Benelux et la Suisse, la nouvelle Dyane 602 cm2 sera produite d’emblée à Forest et Levallois et sera disponible partout y compris en France.

Extrait du livre « La Dyane de mon père », auteur Benoît Meurie

Janvier 1968 : Une Dyane 3 CV-602 cm3 entre en scène : sa dénomination commerciale est la D6, sigle argenté apposé sur le coffre à droite. Ce nouveau modèle reprend un moteur déjà existant : celui de l’Ami 6 à culasses à plat qui développe 28 cv SAE avec équipement électrique en 12 volts par un alternateur entraîné par courroie. La vitesse est de 110 km/h et le type est AYA3 finition A ou AM en versions Luxe (sièges simplifiés) ou Confort. Contrairement à l’Ami 6 qui a le même moteur, la tuyauterie d’échappement est inchangée par rapport à la version 425 cm3.

Produite en France et en Belgique, elle a su convaincre les acheteurs, puisqu’en 1968, il s’est vendu quasiment le double de Dyane que de 2CV (98 769 Dyanes contre 57 473 2CV) dont 3 modèles : la Dyane 425 cm3, la D6 et la Dyane 6.

Vous l’avez compris, la Citroën Dyane avec le logo D6 sur la malle arrière n’a été produite dans l’usine de Forest en Belgique et en France dans l’usine de Levallois que durant 3 mois, janvier, février et mars 1968.

Aujourd’hui, il ne subsiste que quelques exemplaires de D6, parce que la production a été très courte, que les exemplaires de D6 ont tous plus de 50 ans et pour ne rien arranger, la Dyane a toujours été dans l’ombre de la 2CV.

AUTO-JOURNAL DU 15 FÉVRIER 1968 (extraits)

Quelques semaines après cet article, les événements de Mai 1968

LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE D6

Seulement 2 niveaux de finitions, Confort et Commerciale, la version Luxe, avec le volant en fer, n’existe qu’en France, pas en Belgique.

MA D6 ET SA RESTAURATION

J’ai acheté cette D6 grâce ou à cause de mon pote Mathieu, c’est lui qui l’a trouvé sur LBC, il connaissait le modèle, pas moi.

Je cherchais, il fut un temps une 2CV de 1968, mon année de naissance, j’avais abandonné car il en subsiste très peu et je ne suis pas fan des 6 volts. La D6, après prise de renseignements sur le modèle, sur le véhicule et son prix est rapidement achetée(700€).

Le prix peut paraître cher à l’époque (2014)surtout pour l’état du véhicule, pas de contrôle technique, une capote artisanale avec une toile cirée, pas de la bonne couleur de peinture, propre mais de loin, une roue avant avec le frein bloqué, une sellerie à bout de souffle tout comme la carrosserie, le moteur tourne mais comme une pomme de terre, si ce n’était pas une D6, je ne l’aurais pas acheté.

On achetait les Dyanes complètes à cette époque, pas si lointaine, avec mon pote dans les 200 €.

La bête pas très belle

Très vite, mon pote Mathieu me dit :  » il faut sortir le moteur et la boite. » ni une, ni deux, dès le lendemain de l’achat, la D6 était démontée partiellement, je ne me doutais pas que je partais sur une restauration aussi longue mais le résultat est correct.

Le souci quand on achète une voiture ancienne, est que quand on commence à démonter pour refaire, on ne se doute pas de ce que l’on va trouver et surtout jusqu’où on va aller.

Le nombre de véhicules partiellement ou complètement démontés qui traînent dans les garages est énorme.

Si démonter est la portée de tous, remettre en état et remonter est une autre paire de manches avec un budget inconnu et difficilement estimable.

Résumé de la restauration

Il me serait trop difficile de détailler toutes les étapes, les dates, les sommes engagées, les heures passées, l’énergie dépensée, les kilomètres faits.

le démontage

La mécanique

Le moteur a été entièrement démonté, nettoyé, révisé, tous les joints ont été remplacés, le carburateur a été confié à un spécialiste, la segmentation a été changée, seule la boîte à vitesses qui ne faisait aucun bruit de fonctionnement a juste été vidangée et nettoyée.

Tout le système de frein a été remis à neuf, l’échappement, le circuit de carburant, le système électrique (démarreur, alternateur) a remis à neuf par un professionnel.

Le résultat

J’ai essayé de conserver le maximum de pièces d’origine pour qu’elle garde son identité.

Dès que je peux, je mettrais d’autres photos.

Aujourd’hui, presque 3 ans après la fin de sa restauration, la D6 n’est pas sortie beaucoup du garage, juste une sortie à un rassemblement de vieilles voitures à 20 km de chez moi.

Une fois arrivéjeUne fois arrivés, je m’arrête à un stop et le moteur s’arrête et ne démarre plus. Je

nJe n’avais emporté aucun outil, je m’étais dit, si j’emporte des outils, je vais tomber en panne (superstition) mais je suis tombé en panne quand même. Mon épouse et moi poussons la voiture jusqu’à un petit parking, des gens se proposent de m’aider mais la D6 quasi vide est très légère. Je soulève le capot et m’aperçois que les bougies se sont desserrées. Le temps que le moteur se refroidisse, je demande à un passant s’il a une clé à bougie, il rentre chez lui, à coté et me ramène une clé à bougie qui avait dû servir mais c’était il y a longtemps. Je resserre et nous voilà repartis mais comme nous étions partis bien en retard et que nous avions perdus du temps, le rassemblement était terminé.

Je roule quasiment tous les jours en Acadiane mais avec les beaux jours je vais me forcer à trouver du temps pour la faire rouler même si j’appréhende qu’un abruti me la percute et me la détruise, ce serait vraiment dommage, avec tout le travail que nous avons réalisé, tous les trois. Elle est beaucoup plus qu’une voiture à mes yeux.

CATALOGUE CITROËN RETROMOBILE 2019

Parce que j’avais envie de vous faire partager le plaisir que j’ai eu à découvrir le catalogue suivant, vous pouvez le consulter en cliquant sur le lien suivant.

Les photos, les photos

Je l’ai sortie du garage pour prendre des photos, il manque l’enjoliveur de gouttière sur le coté droit.

Elle n’est pas parfaite mais au moins elle est sauvée et surtout, elle servira pour mener mes filles se marier, je pense que cela leur fera plaisir, en tous les cas, j’en serais fier.

Merci d’avoir lu jusqu’ici, j’espère que vous avez appris certaines choses et que vous avez pris du plaisir.

A bientôt peut-être sur les routes ou lors d’un rassemblement…